Masterclasses d’écriture : le témoignage de Anne-Lise Besnier

Masterclasses d’écriture : le témoignage de Anne-Lise Besnier

Devenir écrivain ? C’était le rêve d’Anne-Lise Besnier. Et il est devenu réalité. Pour de bon et très vite. Car Anne-Lise n’a pas son stylo dans sa poche. A 33 ans, la jeune femme publie en effet son deuxième roman, quelques mois après la sortie du premier !

Entre deux confinements nous l’avons reçue pour parler d’elle, de ses romans, de sa façon d’écrire, et des masterclasses d’écriture auxquelles elle a participé avec The Artist Academy.

Après la masterclass de Eric-Emmanuel Schmitt, un best-seller en guise de premier roman !

Anne-Lise Besnier a publié son premier roman en février 2020, La Vieille qui cassait la baraque, après avoir suivi la masterclass d’écriture de Eric-Emmanuel Schmitt.

Elle avait déjà écrit un premier roman en auto-édition. “Un roman raté, commente-t-elle, malicieuse, mais c’est très bien de commencer par un roman raté !”

Elle avait aussi écrit une première version de La Vieille qui cassait la Baraque. Mais en chemin elle découvre la masterclass d’écriture de Eric-Emmanuel Schmitt.

Elle retravaille alors son manuscrit à la lumière des conseils du maître d’écriture, réduit son manuscrit et le recentre sur l’essentiel, avant de l’envoyer à une maison d’édition. Résultat : en 7 jours elle obtient un contrat d’édition !

Sorti en février 2020, le roman est salué par le public et la critique, c’est un carton ! A date, 4000 exemplaires ont déjà été vendus.

Son expérience des masterclasses d’écriture de The Artist Academy

Anne-Lise Besnier a suivi toutes les masterclasses d’écriture de The Artist Academy en bonne élève : “Je fais beaucoup de fiches. A chaque fois que je visionne une vidéo d’une masterclass, je passe mon temps à mettre sur pause et à prendre des notes. Ensuite je résume mes notes et j’en fais des fiches. Quand j’écris un nouveau roman, je relis toutes mes fiches.”

Ce qu’elle retient de l’enseignement d’Eric-Emmanuel Schmitt 

Sa pédagogie. “C’est un guide. Il nous prend la main, et il nous aide à savoir pourquoi on écrit, ce qu’il faut écrire, ce qu’il faut lâcher sur le papier et ce qu’il faut retirer. Il nous apprend la technique pour qu’on puisse mieux la transgresser par la suite, c’est quelque chose de très formateur. Il arrive aussi à tirer des règles d’écriture universelles à partir d’exemples, c’est vraiment un excellent professeur”.

De Bernard Werber, Anne-Lise retient surtout son côté un peu fou : “comment se laisser aller et puis capter, travailler son imaginaire”.

Elle a gardé aussi sa technique du squelette pour structurer un roman, et s’en sert toujours.

Ce qu’elle aime dans la masterclass de Douglas Kennedy

“Pour Douglas Kennedy, chaque vie est un roman. Après quoi on voit un personnage de roman dans chaque personne qu’on rencontre !”

Et elle poursuit avec émotion : “Il arrive à dégager le romanesque de notre vie et il nous aide à le retranscrire, à faire vivre ce romanesque dans nos personnages. Personnellement, c’est un peu moins mon style d’écriture. Car moi ce que j’aime, c’est la comédie, c’est faire rire les autres et surtout, me faire rire moi-même. Or Douglas Kennedy nous fait plutôt explorer le côté sombre qui est en chacun de nous… Le côté que moi j’ai tendance à éviter. Mais je me suis surprise à écrire des textes pour cet atelier d’écriture, des exercices, qui me donnent encore les larmes aux yeux quand je les relis…

Il s’intéresse également beaucoup à la psycho-généalogie et à la thématique du secret de famille, ce qui me passionne depuis toujours. J’y reviendrai surement plus tard… Quand je serai grande !, lâche-t-elle dans un éclat de rire pudique.

Anne-Lise Besnier : bientôt une adaptation de son premier roman au théâtre ?

Anne-Lise ne rêve pas que d’écrire. Elle rêve aussi que les héros de son imagination prennent corps sur scène, au théâtre ou au cinéma. Quand François Berléand a lancé sa masterclass d’acting, elle l’imaginait déjà sur scène à incarner ses personnages, à jouer avec ceux qu’elle invente dans son salon.

Une troupe de théâtre l’a d’ailleurs déjà contactée pour monter La Vieille qui cassait la baraque sur scène. Mais avec le confinement et la crise sanitaire, le projet a été mis en suspens. Alors Anne-Lise a essayé d’adapter elle-même son roman en pièce de théâtre. Elle précise : “en sachant que l’écriture d’un roman est complètement différente de l’écriture d’une pièce de théâtre !”

Et c’est à ce moment-là de l’histoire de notre jeune auteure qu’Eric-Emmanuel Schmitt propose pour la première fois une masterclass d’écriture théâtrale. “Je me suis dit que c’était un signe, s’amuse Anne-Lise, et en plus que j’avais de la chance.

Alors j’ai suivi la masterclass et en fait elle a résolu les problèmes que j’aurais rencontrés en adaptant toute seule mon roman. Moi, je partais du principe que j’allais choisir 15 scènes du roman et que j’allais les faire en pièce de théâtre. Ce qui aurait été complètement chaotique. J’allais droit dans le mur.

C’est une masterclass très instructive. Chaque point technique… Chaque règle d’écriture est illustrée avec une scène de théâtre très connue. C’est vraiment un très bon professeur. Et j’y prends beaucoup de plaisir. Le fait d’avoir les règles et que quelqu’un nous prenne la main, ça rajoute beaucoup de légèreté à l’exercice.”

Les Vieux qui se faisaient la malle : un deuxième roman sorti en novembre

Les Vieux qui se faisaient la malle vient de paraitre chez City en novembre 2020. L’histoire farfelue de quatre copains bien décidés à tout oser pour enfin prendre en main leur destin, avec une dernière aventure… Qu’on vous laisse découvrir !

“C’est un roman qui me ressemble davantage, raconte Anne-Lise. Je me suis affranchie, j’y suis allée avec un peu plus d’humour noir, à la scandinave. J’ai davantage osé en fait. Ecrire un premier roman, c’est aussi tenter de conquérir un public, on y va avec des pincettes. Pour ce deuxième roman, si j’ai de la chance, mes lecteurs aimeront cette version un peu plus poussée de mon écriture”.

On souhaite à Anne-Lise Besnier et à ses Vieux, Martial, Gilbert, Jacques et Armand tout le succès qu’ils méritent !