Comment trouver l’inspiration ?

Comment trouver l’inspiration ?

Trouver l’inspiration, c’est ce qui hante tous les esprits créatifs, que ce soit dans l’écriture, dans l’art, dans le design, dans la musique, dans la photographie.

Vous avez un projet d’écriture de roman ou vous rêvez d’écrire un tube ? Vous cherchez sans cesse à nourrir votre processus créatif pour vous renouveler ?

Seulement voilà, l’inspiration ne se commande pas et vous en avez assez de courir après les idées et de subir le syndrome de la page blanche.

Nos académiciens nous disent souvent avant de démarrer une masterclass d’écriture ou de création : « Je ne sais pas par quel bout prendre ce projet. Je m’enlise ! », « J’ai écrit les 5 premiers chapitres puis, plus rien ! », « Quand je reprends mon texte, je trouve que mes idées sont mauvaises et j’ai envie de tout changer, je n’avance pas ! »…

Dans nos masterclasses création et écriture, nos artistes vous révèlent comment trouver l’inspiration et vous donnent les conseils pour stimuler votre imagination et trouver votre propre processus créatif.

1. Apprenez à lâcher prise

Vous tenez votre sujet pour écrire un roman ou une chanson, mais concrètement vous ne savez pas comment démarrer. 

Ne restez pas bloqué devant votre ordinateur (le fameux syndrome de la page blanche )! Pour doper votre imagination, sortez faire de longues marches, aérez-vous l’esprit ! Tous nos artistes le disent : c’est souvent en faisant tout autre chose que les idées surgissent et se débloquent.

Dans votre processus créatif, vous devez tout d’abord être détendu, voire vous mettre dans des conditions proches de la relaxation. D’ailleurs, Bernard Werber pratique des séances d’hypnose pour nourrir son imaginaire. Dans sa masterclass d’écriture, il vous apprend à créer votre espace créatif imaginaire qui vous permet ensuite de créer des mondes, sans efforts, grâce à l’hypnose.

Explorez votre inconscient pour trouver l’inspiration.

Selon lui, les rêves aussi apportent des idées romanesques fabuleuses. Prévoyez de quoi noter près de votre lit et soyez toujours prêt à enregistrer une idée quand elle survient.

Pour libérer votre écriture, vous devez laisser libre-court à votre imaginaire mais aussi accepter de prendre une mauvaise piste, suivre une mauvaise idée, et savoir l’abandonner. 

C’est aussi cela, savoir lâcher-prise pour se libérer. Certaines mauvaises idées vous bloquent mais vous vous apercevrez qu’en les abandonnant, tout deviendra fluide et l’imaginaire repartira.

Cette démarche de renoncement fait partie du processus créatif. Laissez venir toutes les idées mais sachez aussi y renoncer.

2. Observez le monde

Pour stimuler votre créativité, vous devez porter un regard curieux sur le monde et vous intéresser aux autres.

Le célèbre auteur de roman psychologique Douglas Kennedy vous le révèle dans sa masterclass.

Pour lui, si vous êtes sensible à ce qui vous entoure, si vous vous intéressez aux autres, vous disposez d’une source d’inspiration intarissable. Il vous suffit d’observer et d’imaginer la vie des gens que vous croisez. D’ailleurs, il ne faut pas forcément avoir vécu beaucoup de choses pour être inspiré. Même à 20 ans on peut réussir à écrire un roman ou produire des œuvres bouleversantes. Certaines personnes sont douées d’une grande sensibilité et perçoivent les émotions, ne nourrissent des autres, et parviennent à raconter des choses très fortes en observant les gens, sans avoir vécu eux-mêmes les événements. Tout dépend de la façon dont vous êtes présent au monde. C’est la différence entre vivre une situation en pleine conscience et avoir la tête ailleurs.

Au détour d’un passage en caisse au supermarché, observez les gens et imaginez leur vie, avec leur complexité, les drames, les rêves et les déceptions. Peut-être ont-ils un amant ou une maîtresse ? Est-ce un exilé ? A-t-il des soucis au travail ? 

Cette notion d’ouverture sur le monde et surtout d’observation du monde se retrouve également dans la masterclass de photographie du célèbre Studio Harcourt. Être photographe est une attitude dans la vie : réfléchir en permanence à la lumière, être spectateur de sa vie et regarder la beauté autour de soi, porter un regard différent en s’extrayant du contexte pour ne penser qu’à l’image. C’est aussi cela la démarche artistique qui enrichit le processus créatif.

3. Faites un cocktail de multiples sources d’inspiration

Pour devenir écrivain, créer des œuvres d’art ou créer des styles, il faut multiplier les sources d’inspiration. Les modèles qui vous ont inspiré, l’exploration de différents styles, la curiosité, vont vous permettre de découvrir des choses vers lesquelles vous ne seriez pas allé à priori mais qui pourront revenir, plus tard, vous inspirer.

Dans sa masterclass d’écriture musicale, Gims vous raconte comment il s’est inspiré avec son style de prédilection le rap, mais aussi avec la variété française, la musique classique, le rock, le métal…pour en faire un mega cocktail qui fait sa singularité. Par exemple, son duo avec Vianney La même en triolet de croches rappelle un rythme de musique classique sur lequel on pourrait danser la valse. Autre exemple : son tube Sapé comme jamais était en lui depuis toujours, le fruit de sa culture congolaise, né d’un délire sur les marques de fringues avec ses potes.

Il nous explique comment des légendes comme Ray Charles, James Brown, ou Michael Jackson ont changé sa vision de l’écriture musicale et l’ont enrichi.

S’inspirer de modèles, étudier leur œuvre, cela fait partie du processus de création toutes disciplines confondues.

Douglas Kennedy vous conseille aussi d’aller puiser dans votre vie vos contradictions, vos souffrances et vos doutes. Un cocktail d’inspirations très puissant pour l’écriture d’un roman psychologique. C’est ce qui doit motiver vos recherches et inspirer votre imaginaire dans la construction de vos personnages.

4. Ne craignez pas le jugement des autres

Pour libérer votre imagination, il est primordial de ne pas avoir peur d’écrire en vous demandant sans cesse ce que vont en penser les gens. Votre processus créatif entrera en action si vous vous sentez libre d’écouter votre fantaisie, et laisser vos idées faire des ricochets.

Pratiquez le lâcher prise pour laisser libre-court à votre imaginaire. Vous parviendrez à créer une histoire originale qui vous ressemble.

Bernard Werber compare l’esprit créatif à l’esprit enfantin et primitif, qui se laisse aller librement sans barrière.

C’est le meilleur état d’esprit pour permettre la création d’une histoire.

Dans sa masterclass d’écriture musicale, Gims aborde les moments difficiles du métier et notamment les critiques qui peuvent être parfois violentes. Même s’il faut en tenir compte, vous devez apprendre à faire face aux critiques en restant sûr(e) de vous, de vos choix, et de votre inspiration.

Il nous raconte qu’en écrivant sa chanson Bella dans son premier album solo, il y avait énormément de divergences dans son entourage. Il a beaucoup hésité à sortir cette chanson : passer du rap avec Sexion d’Assaut au reggaeton en solo, c’était un gros risque. Ce morceau était un ovni.

Mais cette chanson faisait partie de lui. Il avait ce côté reggaeton en lui. Il n’a pas eu de problème à l’assumer et ça a cartonné. Le risque fait partie du jeu.

5. Faites preuve d’empathie

Pour un artiste, prendre du recul, se mettre à la place des autres, est une démarche très intéressante qui va permettre de voir les choses sous un autre angle pour faire repartir son inspiration.

Pour Éric-Emmanuel Schmitt, un écrivain doit se montrer capable de comprendre un être très différent de l’intérieur : entrer dans la peau d’un enfant pour décrire le monde avec ses yeux, dans celle d’une femme si vous êtes un homme, dans celle d’un meurtrier, etc…Ce n’est pas pour autant approuver, excuser, ou justifier la cruauté de votre personnage, c’est la rendre sensible.

L’empathie est la clé pour rentrer dans tout type de personnages et se mettre à sa place. Dans sa masterclass, Éric-Emmanuel Schmitt illustre son propos avec l’un de ses romans. Dans La part de l’Autre, il raconte ce qu’aurait pu être la vie de Hitler s’il n’avait pas été recalé aux Beaux-Arts. 

J’ai été très surpris de découvrir qu’Hitler était proche de moi ”. En écrivant ce livre, il parvient à tant d’empathie qu’il se dit qu’il aurait pu être lui si les mêmes choses lui étaient arrivées. Ce cheminement très particulier de l’écrivain conduit à abolir la distance entre soi et l’autre, et ainsi se sentir proche d’un personnage très différent de soi.

Douglas Kennedy relate une rencontre fortuite qu’il a fait un jour dans un restaurant londonien avec une femme. Une bribe de conversation qui lui a donné envie de l’interviewer ensuite pour nourrir son imaginaire. Sa vie racontée, au travers du regard qu’y portait l’écrivain, était d’un intérêt vertigineux. Cette femme lui a même dit que personne, pas même son mari, ne lui avait déjà posé toutes ces questions. C’est grâce à sa grande empathie qu’il a décelé les aspects extraordinaires de l’histoire de cette femme au foyer.

L’écrivain a trouvé son sujet 2 ou 3 mois après. Le début de 2 ans de travail pour écrire Une relation dangereuse qui traite de la dépression post-natale et qui est un grand succès.

6. Organisez votre rêverie créatrice

Vous allez passer des heures à replonger dans vos émotions pour voir ce qui s’agrège à votre première idée et réussir à en faire un livre, un album, une collection…Vous devez laisser votre imagination créer des associations autour de votre sujet. 

Pour ce faire, Éric-Emmanuel Schmitt vous invite à quitter la personne habituelle que vous êtes, quitter votre conscience, lâcher prise sur le pragmatisme de votre quotidien. 

Laissez votre conscience aller visiter votre mémoire, ne soyez pas pressé.

Voici quelques situations qui permettent de rêvasser :

  • Marchez longtemps, à l’écoute du rythme du corps et l’isolement, qui peuvent rendre accessibles certaines zones du cerveau.
  • Regardez le feu de cheminée, voyagez en train en regardant dehors, comme une activité fixe qui conduit à une sorte d’hypnose.

Même si cela représente beaucoup de temps passé, rêvasser permet la création, et la naissance des bonnes associations d’idées.

Il n’y aura pas de moments propices, la création peut intervenir 24h/24. En marchant pour aller au travail, sous la douche, en faisant la vaisselle…si l’inspiration est là, il faut la saisir. Notez ce qui vous vient ou enregistrez des mémos vocaux sur votre téléphone pour ne pas oublier vos idées.

Dans sa masterclass de création, Richard Orlinski précise qu’il ne suffit pas d’être attentif mais aussi réceptif à ce qui nous entoure, pour habituer son cerveau à penser et être très prolifique. Dans son œuvre, il s’est inspiré du monde animalier, les zoos, les parcs naturels, les dessins animés (Le livre de la jungle) …

Il vous suggère d’identifier les moments de votre vie qui vous inspirent le plus : les vacances, la nature, des moments marquants de l’enfance… Vous devez traiter des sujets qui vous parlent le plus et aussi parlent au plus grand nombre.

Vous n’échapperez pas au doute, comme pour tous les écrivains et pour tout acte de création en général. Mais vous devez lutter contre le doute car il n’est pas un carburant positif pour votre créativité.

Orlinski, Gims, Schmitt, Werber, Kennedy…ils vous le diront tous : vous devez surtout croire en vous, suivre votre passion et écouter votre voix intérieure. Vous ne devez pas vous mettre de barrières mais au contraire vous autoriser toutes les libertés. C’est là que vous allez permettre à votre imagination d’être prolifique.