Règles pour écrivains de 8 grands auteurs

Écrire un roman ou même plusieurs est une action créative qui n’est pas simple si on ne dispose pas d'un minimum de structure. Aussi, tous les auteurs ont leur manière d’aborder le travail d'écriture pour aboutir à un roman. Bon nombre d'entre eux ont partagé des règles à suivre pour ceux qui souhaitent emprunter leur voie.

Les règles qui ont été données pour ce domaine sont aussi variées que les auteurs qui les ont énoncées. Pourtant, mises en commun, il est possible d’avoir un rendu plus ou moins cohérent. Il est simplement question de déduire la meilleure approche pour votre travail en particulier.

Dan Brown : quand vous promettez quelque chose au lecteur, tenez cette promesse !

Au début d’un ouvrage, l’auteur se doit de créer des attentes particulières afin de garder le lecteur intéressé tout au long de la lecture. Quelles que soient les attentes créées par ce procédé, il est essentiel que l’auteur y apporte bien une réponse qui puisse satisfaire son audience. S’il ne le fait pas, cela peut avoir des conséquences négatives sur l’expérience des lecteurs.

En effet, si on leur fait espérer quelque chose au début pour entièrement les décevoir à la fin, cela ne marche pas. Il en va de même si vous les faites attendre trop longtemps avant de donner un dénouement. Il s'agit de bien jauger votre timing pour éviter que cela ne se fasse ni trop tôt ni trop tard.

Leo Tolstoy : choisissez bien vos horaires d'écriture.

Les gens aiment faire rentrer les autres dans des cases ou des catégories, et parmi celles-ci, on peut évoquer ceux qui travaillent mieux le jour, et d’autres qui sont plus productifs la nuit. L’auteur Russe nous indique que c’est à nous de décider en tant qu’auteur si l'on préfère travailler à l'écriture le matin, le soir ou même la nuit. L'état d'esprit du matin peut être très différent de celui de la nuit, et cela se traduit dans votre écriture.

Il faut simplement s’assurer de dresser un planning qui fait qu’on pourra s’adonner à l’écriture sans rien faire d’autre, mais aussi sans qu’on ne vienne nous déranger. Tout est donc question d’avoir une bonne organisation, et d’adopter le moment qui convient le mieux pour cette tâche.

Les auteurs de nos masterclasses vous révèlent également leur routine d'écriture. Par exemple, Bernard Werber s'astreint à 1 heure d'écriture quotidienne en fin de journée, tandis que Douglas Kennedy aime écrire la nuit.

Neil Gaiman : Décrivez des vérités avec vos histoires

Cet auteur d’histoires fantastiques ne perd pas de vue l’importance de rester réaliste dans les récits. Ainsi, quand bien même ses livres relèvent pour la plupart d’univers fictifs, il ne manque pas de créer des environnements bien réels.

Il va ainsi être généreux dans les détails pour décrire les lieux et les scènes, et ses histoires vont généralement se dérouler dans des cadres familiers. Ses personnages sont aussi très réalistes, et ils pourraient rentrer dans la catégorie du réalisme magique, incluant des détails fantastiques dans un monde réaliste.

William Faulkner : Lisez pour écrire

L’auteur nous invite à lire davantage pour apprendre bien plus sur les manières de raconter une histoire. Même si vous avez déjà un style bien instauré, vous avez tout à gagner en explorant les procédés narratifs des autres auteurs. D'un autre côté, cela peut vous faire réaliser qu’il y a des styles que vous n'aborderez pas en tant qu’auteur.

D’autres méthodes de narration peuvent aussi attirer votre attention, et cela peut avoir une influence positive sur votre travail. Si vous vous lancez dans l'écriture et que vous cherchez encore votre identité sur ce plan, les choses peuvent aller plus vite si vous prenez le temps de lire autant que possible.

Hilary Mantel : apprenez à être un peu arrogant

Il est important pour un auteur d’avoir confiance en soi ainsi qu'en son travail. Si vous concentrez votre attention sur les parties de votre écriture que vous n'aimez pas, vous risquez de passer à côté des points forts de votre style.

Éric-Emmanuel Schmitt ajoute une nuance dans sa masterclass en nous disant que le doute est nécessaire pour être écrivain :

Vous avez envie d’écrire, mais vous avez des doutes ? Alors vous avez l’essentiel pour démarrer : l’envie et le doute. »

Ainsi, s'il ne faut pas se focaliser sur les défauts, il ne faut pas non plus minimiser les bons aspects de votre travail en tant qu’auteur. Dans les moments où vous faites une révision de ce qui ne vous plait pas, faites aussi l’inverse. Profitez-en pour célébrer les éléments qui donnent sa force à votre ouvrage.

James Patterson : bien gérer le blocage de la page blanche

Il arrive aux auteurs de se retrouver devant une page blanche et ne rien trouver à écrire. Si cela peut être angoissant, James Patterson a une solution toute simple à cela : placer une indication qui dit « à finir » et passer au chapitre suivant.

C’est une technique qui est des plus pratiques, car elle vous évite de rester coincé trop longtemps sur une partie. Faire cela permet aussi aux idées d’être plus fraiches quand vous reviendrez sur cette page. Entretemps, vous aurez le temps de compléter d’autres parties de votre livre pour lesquelles vous n’expérimentez pas de blocage.

Stephen King : écrire est plus simple quand cela devient une habitude

Auteur de livres qui ont inspiré des films comme « The shining » ou encore « It », Stephen King est un auteur prolifique qui sort environ un livre par mois. Il explique qu’il s’impose le fait d’écrire environ 3000 mots par jour. Il écrit même si le rendu ne lui plait pas, et il peut toujours apporter des révisions par la suite.

C’est de cette manière qu’il est toujours en mesure de produire une grande quantité de livres, mais aussi de toujours respecter les délais qu’il indique. C’est un bon exemple à suivre pour toute personne qui aspire à devenir un auteur aussi productif.

John Steinbeck : écrivez une page à la fois

Quand une partie de notre travail ne nous plait pas, on va parfois rester un bon moment sur cette partie et la réécrire jusqu’à ce qu’elle nous apporte de la satisfaction. L’un des inconvénients avec cela est que c’est une grande perte de temps.

Steinbeck indique qu’une fois qu’une page est écrite, il faut passer à la suivante, et ne pas regarder en arrière avant d’avoir fini le livre. Il est préférable de finir un travail imparfait puis rectifier les parties qui ne nous plaisent pas, que de ne pas le finir du tout. Ensuite, il se peut que la partie qui vous a déplu sur le moment vous satisfasse après une seconde lecture.

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